lundi 27 octobre 2008

El ritual Nacional del maté

Surement la pratique nationale culturelle qui dépasse réelemement les frontières de races, classe et occupation sociale du pays... Le maté est plus qu'une simple boisson ici ! Il est plus question d'un rituel élaboré qui se partage en famille ou entre amis. Mais surtout le plus important est de le partager ! Le rituel du maté est typiquement argentin (un peu développé en Urugay y Paraguay, mais beaucoup moins).
Le maté est une herbe (yierba maté) qui se consomme en infusion comme le thé chez nous. Enfin, pas exactement de la même façon et dans les mêmes proportions. Ici c'est tout le temps qu'on le boit, dans la rue, en voiture : ici c'est pas la cigarette au volant, c'est la chique de feuilles de coca dans la bouche et le maté, récipient, posé sur le tableau de bord, le thermos d'eau chaude pas trop loin pour le reremplir ! On peut même en voir qui se ballade dans les yungas, sac au dos et maté dans la main !
La préparation est un peu compliquée, mais avec de l'habitude et de la patience (chose que les argentins ont en géneral), on peut gouter du très bon maté.
Avant de faire la décoccion, il suffit d'aller dans tout magasin qui vend de la nourriture (comme ici un coiffeur vend aussi des bonbons, des boissons, que la pharmacie vend des jouets pour enfants, des outils comme des marteaux ou encore des bonbons, des sandwichs et autre, ce n'est pas dur d'en trouver, un magasin qui vend de la nourriture !). Donc, tout magasin a au minimum un rayon entier de 2m de haut sur 4m de sacs, sachets, paquets de maté, de toutes les tailles, les formes, les marques et les goûts et les couleurs.
Ensuite, voici les instructions :
Prendre une vasija spécialement adaptée pour le maté. El maté (dans ce cas, el maté est le recipient dans lequel se prépare la boisson du même nom) est fait en calebace, ou moins typique, mais plus utilisé, en bois. Le Palo santo est un bois vert très beau, qui est parfumé et donne un petit goût super bon au maté.
Mettre la yierba maté dans le maté. les argentin remplissent le recipient à ras bords, mais la boisson est très très forte dans ce cas. On peut aussi ajouter un peu de sucre ou un zeste de citron ou d'orange pour aromatiser le maté.
Ensuite il faut mettre la cuillère qui s'appelle une bombilla dedans. C'est une petite paille en argent ou fer avec un filtre au bout, pour éviter d'aspirer les herbes. Elle ressemble a un bulbe à sa base.
Il suffit de mettre de l'eau, bien chaude, juste avant qu'elle ne bouille et aspirer dans la cuillère pour déguster la boisson.
La tradition est de partager le maté. On passe le maté a partir de la gauche, dans le sens des aiguilles d'une montre.Et on repéte le tour 4 ou 5 fois. au début, le maté est super amer et très chaud, mais ensuite ça diminue, car on ajoute de l'eau, mais l'herbe se conserve et s'utilise un bon nombre de fois.
Evidemment, le fait de mettre de l'eau super chaude et tout et tout est un peu compliqué quand on est pas chez soi, mais les argentins ont trouvé le truc et se trimballent tous avec un thermos, rempli d'eau bien chaude et leur maté. C'est pour ça que chaque fin de repas dans la rue, aprés un sandwich, on peut voir les argentins assis au soleil sortir de leur sac, le paquet de maté, le thermos et le récipient et se faire leur petite popotte avant de se le faire passer !

mercredi 22 octobre 2008

Las Yungas, la forêt subtropicale

Ce week-end, nelly et moi sommes parties en bivouac dans les Yungas. 4 jours en autonomie, la préparation à duré un peu de temps, sutrout qu'il pleuvait sur monterrico, alors séchoir improvisé dans la casa avec le balai et 2 chaises ! :


Tente, sac à dos, réserves de féculents et de fruits pour 4 jours et plusieurs litres d'eau d'avance, nous avons pris un bus pour cette grande forêt subtropicale, qui part du Nord est de la province de Jujuy et qui monte jusqu'au Vénézuela ! Le Parque Nacional Calilegua, dans lequel nous sommes est un des parcs de cette forèt, il commence juste au sud des ynungas, mais il fait déjà 75.000ha ! c'est aussi une réserve de biosphère car les ynugas hébergent près de 60% du total des espéces d'oiseaux, plus de 35% du total des espèces de mammifères du pays. On peut y rencontrer des loutres, des renards, des coatis, des ratons laveurs et dans les grosses bètes, des tapirs, des panthères, des guépards et des gato montes ( des gros chats). Il y aussi plus de 200 espèces d'arbres qui font parfois plus de 30m de haut et 3000 espèces de plantes, lianes comprises (qui représentent un bon paquet d'espèces je pense tellement elles sont nombreuses et variées !). Beaucoup de ces espéces animales et végetales sont en voie de disparition, comme la panthère Yagauareté ou le tapir.





Nous plantons notre tente à còté de la maison des guarda parques (garde parc), il y a une petite maison avec des toilettes et un lavabo. bon pas d'électricité ni d'eau courante, mais la cahsse d'eau se fait trés bien avec un seau d'eau de pluie ! petit rayon de soleil , la journée s'annonce sans pluie, mais les nuages ne partent pas souvent, il y a un brouillard constant humide et opaque en géneral dans cette zone, foret subtropical avec climat associé oblige ! en parlant de climat, une telle foret enferme une ambiance bien moite et bien chaude, avec au minimum 100 % d'humidité. heureusement que le soleil n'est pas toujours là, le moindre rayon élève encore la température de quelques degrés et il devient encore plus dur de respirer ! C'est impressionant comment la végétation est dense et fournie, des lianes partout qui tombent en paquet du haut des arbres géants, des feuilles verdoyantes de toutes les teintes de vert possible, et de toutes les tailles. Et ce qui frappe le plus, c'est d'entendre le bruit de la forêt, un fourmillement gigantesque de milliers d'insèctes et d'oiseaux, aux chants tous plus exotiques les uns que les autres. Et surtout, rien d'autre que ces bruits de végetation et d'animaux. C'est un vrai dépaysement et un apaisement pour les oreilles. lorsque l'on écoute avec un peu plus d'attention, on a l'impression d'entendre un énortme essain d'abeille, mais c'est en fait toutes les mouches et guèpes et abeilles de la foret qui s'élève... c'est magique ! Les oiseaux sont de toutes les couleurs, des jaunes, des rouges, des bleus. nous avons croisé des dizaines de petits colibris, qui volent à 20m de haut, entre les fleurs des arbres, des papillons géants d'un bleu magnifique ainsi que beaucoup de petits Uracà, des oiseaux magnifiques au ventre jaune.


Ce qui est moins magique, bien sûr, ce sont ces mêmes insectes, constitués de tiques, de petites mouches rouges flash... qui piquent bien fort et de petits moustiques bleu ciel super beaux... qui plus que piquent ! Le répulsif à moustiques tropicaux est bien plus qu'utile et efficace !

Nous avons fait beaucoup de ballades, au milieu de cette forêt, en faisant bien attention de suivre les conseils du guarda parque, sur les zones ou l'on ne peut plus passer, pour cause d'arrivée de l'eau, qui viennent remplir el Arroyo, la rivière et ainsi boucher le passage. Du vert, de l'ombragé, par moments des trouées qui donnent un peu plus de lumière, des oiseaux partout, des feuillages qui bougent furtivement à notre passage. On s'arrête pour essayer d'identifier la bête que l'on vient de déranger...mais c'est très dur, elles filent ! Retour de notre première marche par la rivière, un peu de soleil, ça tape fort ! Nous passons de rochers en rochers, vu que la rivière fait des méandres, certains côtés ne sont pas accessibles. et puis comme on est au bord de l'eau, et que la terre argileuse est humide, il y a plein d'emprein tes d'animaux, nous identifions d'abord des pattes de gato montes, et surtout beaucoup de pattes de tapirs. Comme ces animaux vivent la nuit, nous ne pouvons pas les croiser de jour ! C'est marrant de déchiffrer les marques de pattes, voir oú ils sont allés, perdre leur trace et les retrouver ensuite. La rivière qui s'appelle el Arroya Aguas negras n'a rien à voir avec des eaux noires, mais plutôt violettes, roses, jaunes et blanches, que les couleurs des pierres et de la terre lui donnent. Tout dans des tons pastels, avec le vert des arbres et des fougères géantes, c'est superbe, rien, personne, que nous deux et des bruits de feuillages et d'oiseaux...je ne pensais pas pouvoir ça un jour !

Retour à notre tente après 5h de marche pour cette première journée. De nouveuax arrivants viennent de s'installer un peu plus loin à còté de la maison des gardes. Cool du monde ! ce sont 2 argentins de buenos aires, qui descendent l'argentine, sac sur le dos. Nous avons mangé un asado le soir. ce sont des abats de vache, le tout cuit au feu de bois, super sympa, un peu de viande chaude pour accompagner notre repas, et pour une fois, avec la fumée du feu, les moustiques s´éloignent un peu ! Comme le soleil se couche à 19h, à 22h, après avoir mangé au feu de bois et lavé notre gamelle au savon, dodo !

Le lendemain, nous avons pris le seul collectivo qui passe près de la maison des gardes pour monter un peu plus en hauteur, et ainsi faire la ballade en descente, moins fatiguant et en suivant la route, plus au soleil et loin des moustiques. Le bus a mis 1h à escalader 13km, avec un petit arrèt au niveau d'une rivière pour refroidir le moteur... On peut voir sur la photo le capot relevé, et évidement comme c'est le seul bus de la journée, les Guaranis (le peuple qui habite dans cette partie des yungas) remontent chez eux après ètre allés à la petite ville la plus proche, Libertador San Martìn. C'est donc au milieu de balais, des sacs, d'oeufs et de chiens que nous avons sommes montées un peu plus profondement dans la foret !

Nous y avons trouvé des Paltas (avocats) énormes tout juste tombés des avocatiers. 3 gros avocats qui font 1.5kg, ça pèse dans le sac pour redescendre, mais apres 3 jours de maturation, nous les avons degustés a la casa... Sucrés comme il faut, ils fondaient dans la bouche, un régal !


Des paysages inoubliables et impressionnants, que j'ai essayé de vous faire partager avec les photos qui ne rendent pas du tout la réalité à sa juste valeur mais c'est déjà ça !

Mon adresse en Argentine !

En Argentine aussi la poste existe, elle s'appelle le Correo, et c'est aussi compliqué qu'en France, et aussi long pour faire la queue et envoyer ou recevoir des colis !!

Et pour que le courrier arrive le plus rapidement possible (c'est-à-dire entre 3 et 4 semaines) nous l'adressons à l'auberge de Jujuy, qui est plus suceptible de recevoir du courrier que nous à Monterrico, dans notre appartement qui n'a même pas d'adresse !

Donc si vous voulez m'écrire, voilà mon adresse :

Mathilde RIOT
HI Hostel
San Martìn, 155
C.P. 4600 San Salavador de Jujuy
ARGENTINA

Les lettres arrivent sans problème, par contre les colis, c'est plus compliqué, il faut passer par la douane, qui examine tout ce qu'il y a dedans (donc inutile d'emballer les paquets, tout est ouvert, même les paquets cadeaux !!) et qui fait payer la moitié de la valeur indiquée sur le paquet... Cette valeur c'est l'expéditeur qui l'a marque sur le paquet, à coté de la description minutieuse du contenu du colis. Et comme on est en Argentine, la description minutieuse du paquet, ils s'en foutent, par contre la valeur si, si il y en a une, DONC NE RIEN REMPLIR DANS LA CASE VALEUR et juste indiquer sommairement le contenu, cela n'a finalement aucune importance puisque tout est ouvert et vérifié....

lundi 13 octobre 2008

Las Salinas Grandes

Pour voir les photos en plus grand et surtout toutes les superbes photos... cliquer sur le diaporama !
Dimanche, petite excursion à Las Grandes Salinas, un désert de sel caché dans le nord de la province de Jujuy, au milieu des montagnes... tout simplement impressionnant !

Afin de profiter au maximum de cette journée, levé à 5h00 du matin, pour prendre le bus assez tôt à Jujuy. Ce qui s'est révélé inutile car le premier bus non complet que nous avons pu prendre de Jujuy pour Purmamarca, ville de départ de l'excursion vers las Grandes Salinas était à 10h30... Bref, on ne se décourage pas, on se lève aussi tôt seulement les week-end pour aller se ballader, on se reposera la semaine prochaine !! Et puis la chaleur est telle depuis 2 jours qu'il fait déjà bien une trentaine de degrés, à 5h00 du matin, toutes fenètres ouvertes., donc on prend un peu plus l'air à cette heure !

Arrivée à Purmamarca, c'est un remis (taxi) que nous prenons pour faire les 1h30 de trajet jusqu'à ce désert caché... bien plus rapide qu'un bus, et avec les fenètres qui s'ouvre, c'est un paysage assez unique que nous découvrons. Purmamarca est à 2000m d'altitude environ, nous devons passer par le col routier le plus élevé de la province avant de redescendre vers las salinas. 4170m d'altitude au dessus du niveau de la mer, nous ne l'avions encore jamais fait !
Les montagnes sont superbes. Toutes d'herbes sèches, de sable et de roche multicolore comme toute la rocaille du nord de l'argentine. La route en lacet au milieu de tout ça, goudronnée parfaitement et bien large donne un bel effet avec sa couleur bleu noir au milieu des couleurs ocres. Cette route est la seule pour passer du côté chilien, qui est aussi très proche, comme la bolivie. Il y a donc beaucoup de gros camions chiliens qui transitent des voitures et autres marchandises comme le sel des Salinas, qui est exploité.

Et puis tout à coup, au détour d'un lacet, la montagne laisse découvrir au loin une étendue toute blanche, et toute plane. Une sorte de grande plaine qui paraît toute enneigée... c'est une grande étendue de sel, qui fait comme un immense lac blanc à perte de vue.

On s'en approche petit à petit, par une route toute droite qui coupe las Salinas en 2, de chaque côté, du blanc, éblouissant sous le soleil.


Ce gisement, un peu improbable dans une telle zone, date du quaternaire, donc est tout récent et fait une couche de 10 à 50 cm d'épaisseur par endroits. Pour l'exploiter, les ouvriers creusent des petites piscines de quelques cm de profondeur, l'eau y arrive alors et le sel remonte de la roche du dessous, il ne reste plus qu'à le ramasser et le vendre ! Lorsqu'on marche dessus, les chaussures crissent sur les petits renflements oú la croûte de sel est craquelée, c'est un peu la même impression que lorsqu'on marche sur de la neige bien dure, mais la chaleur est de quelques degrés de plus !

Un phénomène assez intrigant, juste à 2h de Jujuy, oú l'eau ne coule que dans des rivière d'eau douce et oú la mer est bien loin d'ici !

Et pour finir, en quittant purmamarca à 19h00...une photo que j'aime beaucoup !

Semaine mouvementée !

Début de semaine, Christophe, notre maître de stage nous à apporté un PC portable, 1 mois et demi après le début de notre stage… ça fait du bien pour enfin réaliser le projet que nous devons faire réellement : des fiches et une mallette pédagogique destinée aux enfants des écoles de Jujuy, pour leur faire découvrir les plantes et arbres natifs et aussi les sensibiliser sur l’environnement (le tri des déchets, le gaspillage de l’eau, l’effet de serre, la pollution de la terre…).
Enfin, ordinateur, mais sans écran! L’écran de ce portable à un problème et il est tout noir. Nous avons découvert que nous pouvions déchiffrer un peu les lettres, à l’aide d’une lampe de poche bien orientée et d’un angle d’écran qui ne brouille pas tout… pas facile!

Après l’avoir connecté à un écran d’ordinateur fixe, il nous fallait encore changer la fréquence…pour pouvoir autre chose que des images brouillées style canal+… tout ça encore sans écran, les 2 étant illisibles! Après 4h de déchiffrage de l’écran à la lumière des lampes à dynamo, rechargées toutes les 5 minutes, nous avons enfin eu un écran d’ordinateur lisible et de bonne qualité!
Mais ce petit épisode du début de semaine a laissé place à une panne d’eau dans toute la casa… une journée de 40 degrés sans eau, pour la cuisine, la douche et surtout les WC, c’est assez dur… Notre San Samuel, réparateur en tous genres et qui joue aussi le rôle de concierge nous explique que nous avons un tanque d’eau au dessus de la casa, de 1100L pour les 4 casas. Ce tanque se rempli avec l’eau disponible de la rue, par une pompe… il faut juste attendre que la pompe, qui fait un bruit de groupe électrogène remplisse le tanque toute la nuit! Et un second problème de résolu!
Samedi, réveil agréable, l’eau est revenue, génial! Mais c’est au tour des toilettes et de la douche de se boucher… et bien! Tout déborde et rien ne s’écoule… Samuel de nouveau à la rescousse après avoir tout essayé emploi les grands moyens : il démonte le WC… Cela fait un mois que nous mettons le papier toilette dans la cuvette, personne ne nous a dit comment marche des toilettes… et bien non, il ne faut pas, ça bouche les toilettes argentins de faire ça! Et le comble c’est que tout le monde le sait, mais comme c’est une évidence ici… bin on ne nous l’a pas dit!
Et pour finir, aujourd’hui, lundi 13 octobre, comme une évidence car tout le monde le savait aussi, et bien c’est férié! C’est le jour national des races. Ce qu’il faut surtout savoir c’est que ce jour férié est en fait le 12 octobre, mais comme il est tombé un dimanche, et bien il est décalé, au jour travaillé suivant! Futés ces argentins, toutes les manières sont bonnes pour bosser le moins possible!

mercredi 8 octobre 2008

La tradiciòn de la coca

Dans le nord de l’Argentine, les Andes surtout (donc oú je suis), les gens chiquent beaucoup la coca plutôt qu’ils ne fument le tabac.
Ce sont souvent les hommes qui chiquent, plus que les femmes. Les vieilles abuelas le font aussi. Mais ce n'est pas coutume chez les femmes.
On trouve partout en vente de la 'coca y bica', la bica étant du bicorbonato de sodio.

A chaque fin de repas, les hommes sortent leur paquet de feuille de coca, qu'ils enfournent dans un coin de leur bouche, ce qui leur fait une joue de hamster du plus bel effet (voir photo) et une diminution de leur capacité à parler clairement... déjà que c'était pas très clair avant !

Mais la coca ne se laisse pas ainsi : pour faire agir la feuille, il faut y mettre un peu de bica.

Bica en pastilles, poudre, paquets... au marché.Vendu sous toutes les formes, l'essentiel est de la faire agir avec la coca quand ils sont mâchés ensemble. La feuille libère ainsi son doux effet stimulant et combat la fatigue et la faim.
Après quelques heures de machouillage, lorsque les feuilles ont bien reduit, ils crachent leur chique n'importe oú, dans les caniveaux (lorsqu'il y en a!) ou sur la route. On peut voir plein de boulettes au milieu des cailloux et des déchets de la rue. Les feuilles machées commencent à sécher et se disperser avec le vent... avant d'être remplacées par une autre chique qui prendra sa place dans la rue, une fois bien mastiquée !

La coca est surtout cultivée au Pérou et en Bolivie, et servent à élaborer la cocaïne.
la commercialisation tant développée peut porter à confusion puisque les lois argentines sur les stupéfiants interdisent la consommation, la vent et la possession de coca.. mais la police tolère de manière 'extra officielle' la possession de petites quantités de feuilles de coca, et spécialement dans les Andes pour sa consommation...

Bref, comme beaucoup d'autres choses, ils autorisent ce qui est interdit !

vendredi 3 octobre 2008

Un dìa muy util a la huerta




Après notre week-end dans le nord, retour à la huerta. Aujourd'hui, nous avons rencontré des ingénieurs de l'INTA (Instituto Nacional de Technologia Agropecuaria). Ils viennent spécialement de Cordoba. Ils ont réalisés des fiches techniques pour promouvoir les actions et les méthodes agro-écologiques. Cet institut travaille aussi pour les handicapés. Nous avons donc passé la journée à construire des outils (rateaux, désherbeur mécanique..) et des systèmes d'irrigation au goutte à goutte, par aspersion... des pièges à insectes et autres petits outils pour semer les graines, pour simplifier le travail à la huerta et lutter contre les insectes et le mauvaises herbes, de manière écolo ! Le tout réalisé avec des boutielles en plastiques, des bouts de bois, du scotch et de la colle, donc réalisables par les enfants et pour rien (5 pesos ( 1.25euros) le rateau, avec un manche un balai, 2 rangées de clous bien solides et 3 vis).






Nous avons aussi rencontré des agronomes étudiants de Jujuy, ils sont en géneral un peu plus agés que nous, environ 25ans, mais c'est parce que les études se font en plus d'années.


Et puis pour voir comment on travaille à la huerta, une petite brouette (qui vient juste de nous lâcher... elle n'a pas aimé les pierres !) et 2 pelles !!!

mercredi 1 octobre 2008

Las Huelgas argentinas, una tradición... (les manifestations en Argentine, une tradition...)

En l'espace de 1 mois, nous en avons déjà assisté ou croisé 7 huelgas !
Les argentins manifestent tout le temps, et pour on ne sait pas quoi en général.
je m'explique. Jeudi, nous partons pour la huerta, 15h30.
Sur la route, un troupeau de gens, avec des branches d'arbres qui barrent la route, un feu, des argentines avec des petits réchauds qui font des empanadas, tout les monde assis oú allongé par terre, sous des parapluies (ici tout le monde à des parapluies et personne ne sort jamais sans... mais c'est pour le soleil !)....
Donc un ambiance conviviale, de sieste, ça papote dans un coin, ça dort ici, ça mange là.... aucune banderole de manif, ni pancarte, ni rien....
Et plus loin, une lignée de policiers, armés et équipés de boucliers de protection, de casque, de grosses bottes. Ils sont lá, avec leurs chevaux, à l'ombre d'un arbre. Ils ne font rien eux non plus, mais ça c'est le fait d'être argentin...
Et puis à un moment, les gens s'en vont, alors les policiers aussi, pour qui pourquoi, le temps de la huelga est passé... Tout le monde range ses affaires, les couvertures et les cartons au sol étendus pour se poser, les jeux de carte, les matés et la circulation reprend, normalement. Elle n'était pas franchement bloquée avant mais bon... Histoire de dire on existe, on fait une huelga...!Ici, une huelga en face de la casa del gobierno à Jujuy, 3 banderoles, mais on ne sait pas trop pourquoi non plus... Un jour sans huelga en face de ce bâtiment n'est pas un jour normal !