mardi 25 novembre 2008

Les habitudes bizarres des Argentins et de l'Argentine...

L'Argentine est un pays oú la logique n'existe pas...ou alors on a pas la même, parce que je ne la comprend pas cette logique...!

D'abord, des petites choses marrantes, que l'on croise en permanence dans la rue... :

- Par exemple, les numéros de maisons sont de dizaines en dizaines...une rue peut avoir des maisons allant du numéro 10 à 100, mais seulement en passant par les numéros 20, 30, 40.... D'autres, c'est 121, 131, 141... ou sinon, 154, 164, 174, et 185.... pourquoi?...Parce que...

- A Monterrico, les trottoirs sont en géneral construits, même si la route n'est pas goudronnée... il y a aussi les caniveaux...mais pas les bouches d'évacuation... donc l'eau stagne, et permet a toute une flore d'algues vertes odorantes de se développer... les égouts n'existent pas encore à Monterrico !

- Pour ce qui est des poubelles, ici pas de conteners comme chez nous, c'est un panier, planté à l'extrémité d'une tige de fer... pour les maisons riches, on peut rencontrer des poubelles plus stylées comme celle ci, qui contraste avec les maisons plus 'normales' de taule et de briques en terre séchée que l'on rencontre beaucoup plus à Monterrico...(ici le trottoir est beau car c'est chaque maison qui se charge de le faire...ou pas !

- Une chose qui se fait beaucoup ici, c'est d'ouvrir une de ces fenètres qui donne sur la rue, y placer une étagère devant et la remplir de petits gateaux, de glaces, de bonbons... pour les vendre sur la rue. En gros, on choisi ce que l'on veut acheter sur l'etagère, a travers la fenetre et on paye la dame qui est assise à sa table à manger a côté... pratique, ces petits magasins s'appellent des 'despensa', qui veut dire armoire à provisions en francais !



- Sinon, si l'on manque vraiment de quelque chose, on peut toujours acheter des jouets pour enfants à la pharmacie, du pain et de la viande au local internet, passer un appel internacional chez le cordonnier... oú encore boire un coup au bar de chez le coiffeur.. en attendant de se faire couper les cheveux !
- Si l'on a des vètements en trop, il suffit de mettre une pancarte à sa porte 'Vende ropa en medio uso' (mot à mot : vend vètements à moitiés utilisés...!). Tout comme si l'on vend un poulet ou des empanadas, une feuille de papier placardée sur la porte de sa maison suffit !
- Pour ce qui est des voitures, c'est un grand art ici. On peut passer devant un controle de police en étant 10 entassés dans la voiture, sans ceinture (inexistante à l'arrière des voitures d'ailleurs), ils nous font un grand sourire... et c'est tout ! Ces voitures ont géneralement une plaque d'immatriculation seulement, avant ou arrière, ça dépend de laquelle tu as perdu... ou sans aucune plaque, c'est aussi très à la mode !
- Et pour ce qui est des bus...Ils ont bien servis, et vont encore bein servir ! Pas de limite de place, on entasse tant que l'on peut ! Le moteur, à l'arrière est ouvert, sinon ça fume trop... Avec un arret pour resserer les roues ou encore y mettre un peu d'eau pour refroidir le moteur....







-Sinon, concernant les choses à acheter, ici tout se paye en 'cuotas', en plusieurs fois. ça peut aller de 3 ou 4 fois pour une chaise, un livre... a plus de 48 fois pour un appareil menager ou une voiture... Comme le revenu n'est pas élevé, les gens ne peuvent pas payer de grosses sommes d'un seul coup...

Et pour finir, les choses les plus étranges à mon goût :
-La mesure en cm3 pour les liquides...
- Le cours de sport qui se déroule dans un hangar 'de sport' ouvert de partout (aération naturelle), avec les enfants des mamans qui viennent au sport qui courent partout dans la salle pendant le cours... et les chiens qui rentrent dans le hangar comme dans un moulin et qui viennent se coucher devant le step ou le tapis... sans la moindre gène !


- Les coqs qui habitent juste a côté de notre fenètre. Cette fenetre donne sur le toit de la maison de derrière... qui sert plus de terrasse débarras que de toit. Le linge y sèche, les poules y courent...et surtout les coqs y chantent aussi bien le jour comme la nuit....dans nos oreilles on pourrait dire ! très agréable de voir une petite tète de poule pointer son nez par notre fenetre quand on est en train de travailler !



Sinon ici, nous entrons aussi dans la période de noêl... mais avec un temps très chaud et lourd la journée (la température monte a 45 environ, 35 a 40 dans la casa donc) avec un grand soleil et une pluie battante avec orage le soir et la nuit... Ce qui fait que l'on ne s'entend pas dans la casa, car notre toit est en taule (d'amiante) donc les gouttes résonnent dessus et font un bruit incroyable ! Noêl arrive quand mème avec des vitrines pleines de papa noel et de neiges... ce qui fait un contraste très marrant, dans ce pays oú le printemps va bientôt laisser place à l'été !

vendredi 21 novembre 2008

Et la huerta, ça avance ??!!!

Pour en revenir un peu à ce qui nous amène ici, en Argentine, quelques nouvelles de la huerta !

Nous sommes donc en train de réaliser, Nelly et moi, un parcours pédagogique pour les enfants des écoles de Jujuy. Le but est de leur faire découvrir comment pousse un arbre, qu'est ce qu'on mange réellement sur une plante... et les sensibiliser sur les problèmes environnemmentaux comme les pollutions de l'eau et de l'air, les déchets et leur durée de dégradation... Donc nous avons réalisé des belles fiches, imprimées qui seront disposées dans le jardin. Les enfants rempliront un petit questionnaire et à la fin recevront un très beau diplome du jeune botaniste !

Bon mais en gros, tout ça prend autant de temps que d'organiser la huerta qui, avec de la pluie la nuit et le grand soleil et les 40 degrés le jour, se fait un plaisir de pousser... aussi bien les arbres et légumes (cool) que les mauvaises herbes !! Mais avec lesphotos, on peut voir un peu les évolutions de notre travail... 2 petites mains et 2 petits bras qui son maintenant bien musclés, bien bronzés et bien secs ! Et une semaine de laissé aller...et il faut tout recommencer ! Les chevaux du voisin nous ont déjà bien aidés... en plus de déguster tous les légumes, ils ont enlevés quelques mauvaises herbes hautes de 2m !
Avant le passage des chevaux...
Après !

La semaine dernière, des touristes sont venus nous aider... mais ce n'était pas un tour 'écotouriste' commeon peut en rencontrer...prêts à aider, mettre les mains dans la poussière et la boue... non non, c´etait tout le contraire... donc ils ne nous ont pas beaucoup avancé le travail.... en petit pantalon blanc et maquillées (on ne sait plus ce que c'est nous !), les 'dames' n'ont pas bougées un petit doigt... mais c'était compréhensible, ce groupe était un groupe 'test', pas mis au courant du tout....
début du chemin propre..
le chemin, terminé et paillé, en attendant les enfants, pour que ça ne repousse pas...les légumes...
les aromatiques avant... au debut..Les aromatiques apres (avec les canaux d'irrigation, creusés a la main, dans la terre seche et les cailloux..!)le coin des cactus
Bref, les enfants viennent donc découvrir le parcours mardi prochain... D'ici là, on travaille durement, pour que tout soit pret !

mercredi 12 novembre 2008

Un peu de Gastronomie de Jujuy et de pays !

Comme ça fait longtemps, un peu de gastronomie pour se remettre à jour, parce qu'entre nos excursions de plus ou moins fin de semaine, on goûte beaucoup de choses !!

D'abord, les fruits et légumes, testés pour vous, par Nelly et moi :

Les choses bizarres, dans l'assiette sont des racines de Yacón, un aspect de racine hypertrophiée, comme la carotte, mais en violet. L'interieur ressemble plus à de la rave, et le gout.... bin pas terrible, un goût d'eau un peu. Elle se mange crue, c'est pas extraordinaire, mais on peut pas dire qu'on a pas gouté !


Beaucoup plus goûtu et apprécié de nos papilles, les palta (avocat), et ceux là sont particuliers car on les a trouvé dans la foret des Yungas.... Ils sont en géneral énormes ici, et très sucrés, une chaire moelleuse et fondante dans la bouche... Ils vont nous manquer ceux là, contrairement aux yacón !


Ici, les choclos (maïs) se mangent à toutes les sauces. Et sont de toutes les couleurs. On en trouve partout, en boite, en frais, en sec, en moulu... Nos préférés pour l'instant : le choclo amarillo (jaune), la poupée entière cuite à l'eau, et rongée avec les dents comme les lapins. Les gros grains jaunes craquent sous la dent et libère un jus sucré très bon ! Le deuxième prix revient au choclo blanc, qui a des énormes grains, qui se cuisent à l'eau ou à la pòêle et qui ont vraiment un gout différent des jaunes. Ce sont aussi ces gros grains de maïs blancs qui servent à faire les 'pochoclos' (popcorns) : En plus il est pas sucré, ni salé, juste éclaté, comme des pop corns.
(j'ai essayé de faire comme les grands photographes dans les livres de cuisine... plutôt réussi non ?!!)
Ce sont des papas andinas (patates andines). Il y en a de toutes les sortes, des petites, des grosses, des rondes... celles-là sont mes préférées, toutes petites boules, de toutes les couleurs entre le jaune et le rose. Elles n'ont pas du tout la consistance des pommes de terre que l'on connait. je pense qu'elles font partie des tubercules comme la rave ou le patisson, si on compare sa texture intérieure à ces légumes... Et à côté, ce sont des zapallitos (en vert), des petites courges rondes, qui ont l'aspect de courgettes à farce, en un peu plus gros, mais les pepins ressemblent beaucoup plus à ceux de la citrouille.
Avant de passer aux plats de résistance...

Le pain le plus mangé ici s'appelle des Bizcochos. En gros c'est de la pâte feuilletée, en couche et cuite. Ça nous fait nos gàteaux apero parce que c'est tres sec. Passe très bien avec un petit vin blanc...!

Des plats typiques....

Une escalope de poulet, sauce caramel et cerveza negra (bière noire).... inutile de dire que c'était un régal ce repas ! Au fond, la guarnición (garniture qui accompagne tt plat de viande) : une compote de cebolla (oignons) manzana (pomme) et durazno (pêche), le tout un peu sucré salé comme j'adore....!
Ici, une costeleta achetée à la carniceria du coin (un 'local', plein de mouches, oú sèche la viande sur des gros crochets ou des files a linge) la viande arrive a l'arriere d'un pick up, posée sur la taule du sol, bien sur sans chaîne du froid... à quoi ça sert, dans la boucherie, il n'y a pas de vitrine refrigérée !!!! Bref, cette côte, bien cuite était quand même extra, tendre, juteuse.... un régal !
D'un tout autre genre, ce Tamal est, avec les empanadas, LA spécialité d'Argentine. Acheté au coin de la rue, à une petite dame qui vient de temps en temps, avec un réchaud et une casserole posée dessus...C'est de la viande diverse (panse, intestin, viande...) mélangée a des oignons et des pommes de terre. le tout est enfermé dans du choclo (encore lui), en purée cette fois. cette boule est enroulée dans une feuille de mais, bien fermée et mise a chauffer dans une casserole, à la vapeur. Avec une petite salade de tomate, c'est génial !
Et aussi, des galettes, au maïs ou au verduras (légumes), avec un peu plus d'huile que dans les tamales ou les empanadas.
Et d'autres plats, d'un autre typisme !

Nous avons réussi à faire des crêpes !!! Si si, dans une poêle non tefal, sans revêtement anti accrochage ni rien (la même que pour la viande, juste au dessus)... Quelle ne fût pas notre surprise, juste avec un peu de beurre au fond (pas excessif en plus...) de superbes crêpes...dont la photo à été effacée par mégarde... mais c'est pas grave, on en remangera !
Nous avons aussi testé la PIZZA, sans four ! Et oui, possible ! Toujours avec notre fameuse poêle à tout faire ! Un peu cahotique... surtout quand le courant tombe en panne au milieu du repas... avec des bougies c'est encore plus romantique !
Avec le flash, pour voir un peu la tête de notre pizza !

Et pour finir, les desserts :

Les pataflora, sont des gateaux, genre gateau un peu sec, tartiné de confiture de membrillo (coing) et saupoudré de noix de coco... pas mal comme gateau !
Les maicenitas, des petits gateaux de maizena, avec de la dulce de leche dedans et de la noix de coco autour.


La dulce de batata. Comme de la gelée de coing, mais c'est de la batata, la patate douce, très sucrée.

Les alfajores, une dulce très répandue en amerique du sud : des bizcochos (cf plus haut), enrobés dans de la dulce de leche, avec du sucre vanillé bien partout... le tout ne rentre pas dans ma bouche en une seule fois, c'est la double dulce qui correspond à nos doubles hamburgers !



Et pour finir, voici la photo d'Obama, l'homme de notre casa ! C'est une institutrice d'une école oú nous sommes allées qui nous l'a offert, le lendemain des élections américaines...et comme il est noir, c'est Obama !


Il est mignon non ?


Et comme ses cheveux ont bien poussés, hier, c'était coiffeur pour Obama !

vendredi 7 novembre 2008

El desierto de Atacama en Chile

Allez voir sur le diaporama, les photos sont encore plus jolies !!
Petite semaine de 'vacances anniversaire' et surtout passage de la frontière pour renouveler notre visa de 3 mois en Argentine... Nous avons choisi le Chili et son désert le plus aride du monde : Atacama ! Une semaine de découvertes inoubliables et vraiment extraordinaires, à 8h de Jujuy !
Nous sommes parties mardi matin, à l'aube, pour 8h de bus à travers les montagnes d'abord, la cordillère, passage par la frontière à Paso de jama (4600m d'altitude), contrôle du passeport et de TOUT le sac, et ça y est, nous sommes au Chili, en plein désert d'Atacama, au Nord, qui est juste à la frontière avec la Bolivie et l'Argentine. Le payasage ? La cordillère des Andes sur la droite, qui fait la limite avec la Bolivie, constituée de volcans tous plus beaux les uns que les autres avec des neiges éternelles au sommet et sinon rien. Une seule route, droite, des cailloux, des sables noirs, restes des cendres des éruptions des volcans et de la roche volcanique à n'en plus finir... aucune végétation, aucun animal...du vent, beaucoup de vent et des mirages géants qui révèlent toute la chaleur de l'après midi ! Par moment, des grandes étendues de sel, avec de l'eau au milieu, comme un petit oasis salé oú viennent boire les vicuñas, des petits lamas, uniques animaux de grande taille qui vivent dans ce désert!
Et puis après quelques heures de ce paysage étrange, au loin un petit bout de vert, un oasis qui s'appelle San pedro de Atacama. C'est le seul village de ce désert et vraiment, on peut appeler ça oasis. Rien autour, des volcans sans végétation, une étendue de sable et de rochers et puis là, des arbres, des maisons, de la vie ! Le désert est très fertile, mais l'unique élément manquant pour que tout fleurisse, c'est l'eau. Et san pedro se trouve sur le passage de 2 petites rivières et eaux souterraines qui viennent des volcans de la cordillère juste à côté, et là oui, on peut voir que la terre y est fertile, même si les problèmes d'eau existent et qu'elle est limitée dans ce petit village.



Nous logeons au camping... non sans savoir que dans le désert, il fait très très chaud en journée (40-45degrés) et très très froid la nuit (-7 voir -10 degrés en ce moment de printemps...). Donc un débardeur pour la journée mais pleins de pulls et chaussettes pour la nuit !!

Au programme de cette semaine : plusieurs trekks dans ce désert, mais toujours accompagné de guides, car il n'existe pas de bus colectivo, comme on a l'habitude de prendre, avec les gens du coin et le bus tout pourri. Ce sera donc 3 excursions avec guide que nous ferons :
La valle de la Muerte y la valle de la Luna


Départ à 15hoo de san pedro, 2L d'eau chacune, un chapeau et de bonnes chaussures pour entreprendre la découverte de la valle de la Muerte, qui ressemble à un paysage martien, d'ailleurs des essais de robots pour Mars y ont été fait... Aprés avoir escaladé une petite dune, on se retrouve face à un paysage très étrange, comme si on voyait des dos de dinosaures avec de pics.. mais de couleurs rouge, ocre, blanc, rose, jaune.... des plissures dans la roche, vraiment somptueuses !


On peut voir au loin le volcan de San Pedro : le Licancabur, et San pedro, la petite tâche verte juste entre le volcan et la vallée. A nos pieds, une immense dune de sable qui s'étale jusqu'à cette vallée, recouvrant un peu la roche par endroits. C'est cette dune que nous descendons en courant, pour atteindre le coeur de la vallée. 500m de long pour une hauteur de 20 à 30m environ, à dévaler à pied, par la crête... c'est géant ! On est minuscules au milieu de cette dune, incroyablement belle sous le soleil et le ciel bleu bleu bleu... Comme des fourmis dans un bac à sable !

Puis la Vallée de la Mort se termine par la Cordillera de la Sal, car les roches ne sont constituées que de gypse sel, un mineral qui donne une roche transparente quand il se cristallise et de craie.
Nous débouchons sur l'unique route qui arrive à San Pedro et qui continue pour traverser le désert, pour les camions de marchandises. En face, c'est la Quebrada de Cari qui se dévoile devant nous. Une immense cassure dans la roche, entre une falaise contre laquelle s'adosse une dune et de l'autre côté une cordillère de dos de dinosaures encore. Au milieu, un sol d'argile sèche à gardé les empreintes d'une ancienne rivière qui coulait il y a des milliers d'années, lorsque les volcans abritaient de grands glaciers. Cette rivière a creusé de grandes galeries dans la cordillère à gauche sur la photo. De là où j'ai pris la photo, nous sommes à environ 500m du fond de la vallée. Guillermot, notre guide nous annonce que l'on va traverser la plaine en contrebas, en passant par le bas de la dune sur la droite. Le trekk fait environ 8km, à travers la quebrada de Cari, en suivant les méandres de la rivière... D'abord descente de la dune, les pieds s'enfoncent jusqu'au molets, puis, changement de sol, l'argile sèche est toute dure et crisse sous nos pieds ! Une belle ballade au milieu des roches qui donnent l'impression d'ètre saupoudrées de neige. C'est en fait du sel qui remonte en surface de la roche, du fait de la température super élevée.





Et pour finir, Valle de la luna où nous allons assister au coucher de soleil sur le désert... Une immense dune de sable qu'il faut escalader en 1/4h pour arriver au sommet et avoir une vue magnifique sur la quebrada, la chaîne de volcans avec le licancabur toujours plus beau et le reste des montagnes del'autre côté. En un instant tout prend une teinte différente, rosée, sombre, avec le soleil qui décline. Rien à voir avec le paysage de pleine apres-midi. Ça donne la chair de poule de se dire que je suis au chili, dans le désert, sur une immense dune, à regarder un coucher de soleil... Le désert est super silencieux, sans aucun bruit d'oiseau, ni de vent dansles feuilles des arbres... Il n'y a pas de mot pour le dire !


Retour au camping vers 21h, ici le soleil se couche a 19.30 encore... Petit asado (barbecue de viandes de porc et de vache) avec les 2 français qui sont aussi au camping. Rien de tel pour se réchauffer de la nuit et du froid qui commence à arriver très rapidement... Un régal cette viande, même à Atacama, on trouve de la viande pour pas trop cher ! Au dessus de nos têtes, le ciel du désert se dévoile.... C'est une demi sphère étoilée qui s'ouvre au dessus de nous, on peut voir toute la voie lactée, avec beaucoup plus d'etoiles que ce que je pouvais imaginer. Comme le village est éloigné de toutes source lumineuse des villes, aucune lumière n'empèche la vision du ciel entier et de toutes ses étoiles. En plus, le désert est quasi tout le temps découvert et les nuages n'existent pas la nuit ! Une vue astronomique ! des constellations étranges que l'on ne voit pas dans l'hémisphère nord, Scorpion, Orion...Mais on ne voit pas la grande ours ! Même la lune n'est pas sous le même angle, c'est marrant! Je pourrais passer des heures pour le regarder ce ciel...mais le froid de plus en plus mordant de la nuit nous oblige à aller nous emmitoufler dans nos duvets !

Las lagunas Altiplanicas y El salar d'Atacama

Cette fois-ci, ballade sur toute la journée pour aller découvrir le grand salar d'Atacama, qui comprend une réserve nationale avec pleins de flamants roses et d'oiseaux. Contrairement aux salinas grandes, ce salar est complètement diffèrent, le sel n'est pas blanc pur et plat comme en Argentine. De loin, ça donne l'impression de sable en fait. Mais quand on s'en approche, on découvre un champ immense de sel mélangé à du sable noir et qui fait des gros paquets,comme de la roche et par endroits, despetites lagunes, qui hébergent les animaux comme les flamants. La présence du sel et de la chaleur permet à des petites bacteries de se développer, elles donnent une couleur rouge sang au fond des lagunes, ou encore bleu azur...



Nous continuons ensuite la ballade en passant par un petit village, Toconao, où passe une petite rivière, comme à San Pedro, et qui laisse sur son passage une végetation aussi improbable que la secheresse du désert autour... Une quebrada (cassure, canyon) encore, avec au fond, l'eau qui coule et qui permet à des centaines d'arbres fruitiers de pousser, comme en pleine foret des Yungas !

Nous continuons de monter en altitude pour rejoindre le pied des 2 grands volcans Miñique y Miscanti qui ont chacun leur lagune, d'eau douce, entouré de bore cette fois, et pas de sel, comme il y parait sur les photos. Des Vicuñas sont encore présentes, elles se déplacent en troupeau et vivent dans tout le désert, non loin d'une source d'eau. Des lacs immenses, d'un bleu qui fait rêver...!Les roches volcaniques qui proviennent de ces 2 volcans sont des liparites. Des roches très légères, pleines de bulles d'air. Cette pierre est très utilisée à San pedro et Toconao car elle engrenge la chaleur de la journée pour la restituer la nuit, gardant la maison fraîche la journée et chaude la nuit.

Puis nous entamons le chemin de retour, à un moment,la voiture s'arrète. Nous avons l'impression, par le paysage, que nous sommes au pied d'une montée. Mais il n'en ai rien, et le contact coupé, la voiture monte la pente, doucement ! C'est la 2ème fois que cette impression arrive, du fait du relief alentour, l'eau coule dans le sens de la montée et la voiture monte la pente ! Vraiment bizarre à regarder !

Pukara de Quitor

Vendredi, nous allons nous ballader sans guide cette fois-ci au Pukara de Quitor, à 3km de San Pedro. Les Pukara sont des ruines de villes fortifiées Incas qui vivaient sur la zone avant que les conquètes espagnoles ne les envahissent et les décapitent. Les ruines sont montées sur une montagne escarpée, qui est impressionante, comment faisaient-ils pour vivre en pente pareille ?, les 'rues' entre les maisons sont aussi pentues qu'un toit breton ! Puis nous escaladons la montagne d'à côté qui aboutit à un point de vue magique sur tous les environs. Une vue parfaite de San Pedro, qui a bien son nom d'oasis vu d'ici, et de toute la chaîne de volcans et les Quebrada. Nous sommes toutes seules en haut de cette montagne, il y règne un silence incroyable. Petit pique nique devant une vue imprenable, je pense que ce repas est à classer dans la catégorie des uniques !De là, on peut aussi voir les nombreuses mini tornades qui sont très fréquentes dans le désert. Le sable est élevé sur une centaine de mètres de haut, l'instant de 2min, la tornade avance entre les arbres et les maisons, ou au milieu du desert et retombe, aussi rapidement qu'elle s'est formée....Quand on voit ça pour la premiere fois ça fait vraiment un drôle d'effet !

Los Geisers del Tatio
Samedi, levé à 2h30 du matin pour aller assister à la parade des geisers, à 90km de San Pedro. Les geisers sont des colonnes de vapeur d'eau qui s'élevent sur des centaines de mètres. Cette vapeur sort par des petits trous, d'où bouillonnee une eau chauffé par le magma des volcans qui passe une strate en dessous. Ces geisers, à 4300m d'altitude sont les plus hauts du monde, atteignables par l'homme. A 5h du matin, des vapeurs fumantes dans la clareté bleuté de l'altiplano quand le soleil commence à se lever et que la plaine avec tous les geisers se découvre, c'est vraiment magique. Des colonnes de fumée qui sortent de partout. Par moments, l'eau bouillonne beaucoup plus, comme si le magma passait par vagues et réchauffait l'eau d'un coup. Les geisers crachent alors des gerbes d'eau en ébullition. A 5h du matin, il fait encore -7degrés, c'est donc emmitoufflée dans mes 2 uniques pantalons, 2 paires de chaussettes aux pied et aux mains, 2 teeshirts, 1 sous pull et 2 polaires, que j'ai pu apprécier le spectacle...non sans revenir les doigts de pieds et de mains gelés ! C'est en regardant les photos par la suite que je me suis rendue compte de la beauté du phénomène, avec les couleurs de l'aube, c'est vraiment magnifique...c'était l'excursion pour mon anniversaire....et quelle excursion !







Retour en début d'aprés-midi après avoir découvert encore une vallée de cactus, croisé des lamas, des vicuñas et des vizcachas (des espéces de lapins du desert, avec de tres grandes oreilles et une longue queue en tire bouchon!)... pour finir la soirée au restaurant, puis dans un des 2 bars de san pedropour se prendre un bon désert au chocolat comme on en trouve pas en Argentine !

Dimanche, levé 7h pour défaire la tente et reprendre le chemin du bus pour Jujuy... Juste quand le soleil commence à rechauffer l'air froid de la nuit...c'est à un petit dèj d'anniversaire que j'ai droit avec Nelly, un petit gâteau de l'unique panaderia que l'on a trouvé, planté d'une de nos bougies-secours-en-cas-de-panne-d'electricité-de-la-casa! Fêter ses 23 ans en plein désert d'Atacama, c'est une chose à laquelle je n'aurai jamais pensé ! Et je me rends bien compte de tout les moments et les endroits magiques dans lequel je suis en train de vivre en ce moment !